Une opération de grande envergure
Les autorités nigérianes ont annoncé l’arrestation de deux chefs présumés d’Ansaru.
L’opération ciblée s’est déroulée entre mai et juillet, selon Nuhu Ribadu.
Le conseiller à la sécurité nationale a confirmé samedi la capture de Mahmud Muhammad Usman et Mahmud al-Nigeri.
Les cerveaux d’Ansaru
Usman, alias Abu Bara, et al-Nigeri, alias Mallam Mamuda, dirigeaient Ansaru.
Ce groupe jihadiste est né d’une scission avec Boko Haram en 2012.
Il s’est ensuite rallié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).
Les deux hommes figuraient sur les listes nationale et internationale des plus recherchés.
Attaques et enlèvements sanglants
Les deux chefs ont organisé plusieurs attaques contre civils et forces de sécurité.
Ils ont aussi planifié de nombreux enlèvements et vols à main armée.
En juillet 2022, leurs hommes ont attaqué la prison de Kuje près d’Abuja.
L’assaut a permis l’évasion temporaire de centaines de détenus.
Ansaru a également revendiqué une attaque contre un train Abuja-Kaduna la même année.
Réaction du gouvernement nigérian
Le président Bola Tinubu a salué une victoire majeure contre le terrorisme.
Ribadu a qualifié la capture d’« avancée significative » dans la lutte antijihadiste.
Selon lui, cette arrestation marque « l’un des succès les plus importants » du pays.
Un groupe radicalisé
Ansaru avait rejeté Abubakar Shekau, chef extrémiste de Boko Haram.
Ses membres, souvent formés en Occident, dénonçaient alors ses méthodes violentes.
Mais le groupe a rapidement sombré dans les mêmes pratiques meurtrières.
Contexte sécuritaire tendu
Depuis plus d’une décennie, le Nigeria subit la menace jihadiste dans le nord-est.
À cela s’ajoute l’essor de gangs armés multipliant enlèvements et rançons.
L’arrestation de ces deux chefs pourrait affaiblir Ansaru, mais la menace persiste.