La production pétrolière du Nigeria connaît une baisse significative cette année, mettant en péril l’économie déjà fragilisée du pays. Selon les données de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), le Nigeria a produit seulement 1,2 million de barils par jour en mars, bien en deçà de l’objectif gouvernemental de 1,7 million de barils pour l’année 2024. Cette diminution est attribuée principalement aux actes de vandalisme et de vol perpétrés contre les pipelines, ainsi qu’à un manque d’investissements dans le secteur.
Isaac Botti, un économiste local, exprime son inquiétude : « Le seul secteur dont nous dépendons encore pour nos revenus s’effondre sous nos yeux. Comment pouvez-vous projeter une production de brut à 1,7 million de barils par jour et lutter pour produire 1,2 million de barils. Comment voulez-vous survivre ? C’est tout. Plus de 30 pour cent de votre revenu attendu a disparu ». En mars, ces problèmes ont fait perdre au Nigeria son statut de premier producteur de pétrole brut d’Afrique, au profit de la Libye.
Paul Ogwu, un expert nigérian en énergie, souligne également l’important déficit d’investissement dans le secteur. Face à cette crise, il recommande une revitalisation de l’industrie par des efforts accrus. D’autres experts mettent en avant la nécessité de réduire la dépendance aux revenus pétroliers en diversifiant l’économie, en se tournant notamment vers les secteurs de l’agriculture et de la manufacture, qui étaient autrefois des piliers de l’économie nigériane.
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