Un massacre d’une brutalité extrême
À Ntoyo, à l’est de Manguredjipa, dans le secteur des Bapere (Nord-Kivu), 72 civils ont été tués lors d’une attaque meurtrière. Selon Cyprien Sangala, coordinateur de l’organisation citoyenne Renadel, il s’agit d’« un massacre inhumain » ayant décimé des familles entières. Parmi les victimes figurent des femmes, des hommes et des enfants.
D’après les témoignages, une quarantaine d’assaillants lourdement armés ont encerclé un quartier, enfonçant les portes des maisons et boutiques encore ouvertes. Ils ont aussi attaqué un lieu de deuil, ciblant les proches rassemblés pour une cérémonie familiale.
Colère et sentiment d’abandon
Mardi, au-delà du deuil, les habitants exprimaient leur colère et leur incompréhension face à la répétition de ces massacres. Beaucoup estiment être abandonnés, malgré l’opération conjointe menée par les armées congolaise et ougandaise contre les ADF, groupe armé affilié à l’État islamique.
La société civile réclame des explications
Réunis à Manguredjipa, les représentants de la société civile ont exigé des comptes aux autorités.
« La population veut que l’État explique ces massacres et traque officiellement les ADF », déclare Cyprien Sangala. Il déplore aussi que des alertes avaient été lancées une semaine avant le drame, sans qu’aucune mesure préventive ne soit prise.