En visite officielle à Ouagadougou, le représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Leonardo Santos Simão, a échangé avec le Premier ministre burkinabè sur la situation sécuritaire. Il a salué les efforts nationaux en matière de relèvement économique et de réinstallation des déplacés, tout en exprimant une vive inquiétude face à l’évolution du terrorisme.

Une visite sous le signe de la sécurité et de la résilience

Leonardo Santos Simão, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, a effectué une visite de travail au Burkina Faso. Il a rencontré le Premier ministre Rimtalba Jean-Emmanuel Ouédraogo ainsi que plusieurs autorités nationales.

Lors de cette rencontre, le diplomate onusien a souligné les efforts consentis par le gouvernement burkinabè pour améliorer les conditions de vie des populations, notamment dans les secteurs de l’agriculture et de l’économie, mais surtout en matière de réinsertion des personnes déplacées par les violences armées.

Le terrorisme, un défi aux multiples visages

La question sécuritaire a dominé les échanges entre les deux responsables. Leonardo Santos Simão s’est dit préoccupé par l’intensification et la sophistication des attaques terroristes au Burkina Faso.

« Le terrorisme utilise des moyens de plus en plus sophistiqués, parfois même des enfants », a-t-il déploré, exprimant son indignation face à ces pratiques qui compromettent la stabilité de la région.

Ouagadougou interpelle la communauté internationale

De son côté, le chef du gouvernement burkinabè a exhorté les Nations unies à adopter une position plus ferme. Il a appelé l’organisation à ne pas céder au silence face à ce qu’il qualifie de « parrainage du terrorisme dans le Sahel par certains pays dits puissants ».

Rimtalba Jean-Emmanuel Ouédraogo a également critiqué certaines structures internationales qui, selon lui, « emploient un langage ambigu » pouvant indirectement légitimer les actions des groupes armés.

« Nous demandons à l’ONU d’avoir le courage de porter la voix des peuples en lutte pour leur souveraineté », a-t-il affirmé.

Promesse de soutien renforcé

Conscient de l’urgence sécuritaire dans la région, le représentant de l’ONU a assuré que le système onusien continuerait à plaider pour une mobilisation accrue des partenaires internationaux en faveur du Burkina Faso.

« Il est indispensable de continuer à mobiliser les efforts dans la lutte contre le terrorisme », a insisté Leonardo Santos Simão, promettant un soutien renforcé « dès que possible ».

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