Deux Soudanais sur trois dépendent aujourd’hui d’une aide humanitaire pour survivre.
Sur le terrain, la faim progresse chaque jour malgré les efforts déployés.
Des milliers de civils meurent lentement, privés d’aliments et de soins essentiels.
La situation humanitaire reste critique à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.
La famine menace désormais les Soudanais réfugiés dans les pays voisins.
L’alerte de l’ONU
L’ONU tire la sonnette d’alarme face à cette crise régionale grandissante.
Faute de financements suffisants, ses missions humanitaires pourraient cesser dans plusieurs pays.
Les opérations sont menacées en Égypte, Libye, Centrafrique et Éthiopie.
Ces quatre pays accueillent environ la moitié des réfugiés soudanais.
Ils abritent près de deux millions de personnes ayant fui la guerre.
Un afflux de réfugiés constant
La guerre déclenchée en 2023 continue de pousser les civils à l’exil.
Chaque semaine, de nouveaux réfugiés franchissent les frontières à la recherche d’aide.
Mais les moyens disponibles diminuent, malgré l’ampleur croissante des besoins.
Le Programme alimentaire mondial n’arrive plus à répondre à cette demande croissante.
Les budgets se contractent alors que les arrivées se multiplient.
Des aides déjà réduites
Shaun Hughes alerte sur l’urgence d’une réaction internationale rapide et concrète.
Il coordonne l’action du PAM pour la crise humanitaire liée au Soudan.
Selon lui, le PAM devra suspendre ses aides dans quelques mois sans financement.
Même au Tchad ou au Soudan du Sud, l’aide diminue progressivement.
En Ouganda, les bénéficiaires reçoivent moins d’aide et moins de nourriture.
Certains réfugiés ne reçoivent que 25 % des rations alimentaires journalières recommandées.
Des besoins estimés à 200 millions de dollars
Le PAM manque cruellement d’argent pour poursuivre ses opérations dans la région.
À Adré, au Tchad, il avait pourtant quadruplé la capacité de ses entrepôts.
Ces installations visent à répondre à l’urgence des réfugiés venant du Darfour.
Mais même cette zone devient difficile à approvisionner sans soutien financier.
Un financement de 200 millions de dollars garantirait six mois d’aide humanitaire.
Ce montant permettrait de maintenir les opérations dans tous les pays concernés.
