Alassane Ouattara, 83 ans, reste évasif sur une potentielle candidature présidentielle.
Le RHDP a tenu son deuxième congrès ordinaire le week-end dernier.
Les militants ont réclamé sa candidature pour l’élection d’octobre 2025.
Un discours très attendu mais sans réponse claire
Lors de la clôture au stade d’Ebimpé, Ouattara n’a donné aucune réponse ferme.
Il a seulement déclaré avoir « écouté et compris » ses partisans.
Il promet de trancher « dans les prochains jours après mûre réflexion ».
Une stratégie déjà utilisée en 2020
En 2020, Ouattara avait tenu un discours similaire avant d’annoncer sa candidature.
Il avait justifié ce revirement par des « circonstances exceptionnelles ».
Le site Le Point Sur évoque un « flou calculé » répété.
Une manœuvre politique critiquée
L’opinion soupçonne une stratégie pour simuler une pression populaire.
Mais le contexte de 2025 diffère de celui de 2020.
Aujourd’hui, la population exprime fatigue, colère et rejet d’un quatrième mandat.
Le chômage progresse, les tensions sociales s’aggravent, l’économie se dégrade.
L’opposition affaiblie mais active
La scène politique reste verrouillée par le pouvoir en place.
Laurent Gbagbo reste inéligible en raison de condamnations judiciaires.
Guillaume Soro vit en exil, sous menace d’incarcération à vie.
Tidjane Thiam, binational, ne peut se présenter selon le code électoral ivoirien.
Vers un nouveau front de l’opposition
Thiam et Gbagbo ont finalement scellé une alliance à Bruxelles.
Leur accord officialise un front commun entre le PDCI et le PPA-CI.
Le Point Afrique y voit une menace pour la coalition CAP-CI, née récemment.
Une opposition en recomposition
Malgré ses divisions, l’opposition tente de bâtir une alternative crédible.
Selon Afrik.com, le front Thiam-Gbagbo redessine le paysage politique.
Le Pays (Burkina Faso) estime que l’attente profite à l’opposition.
L’échéance électorale approche à grands pas
Le calendrier électoral ajoute une pression considérable.
La collecte des parrainages démarre le 1er juillet.
Les candidats ont jusqu’au 26 août pour déposer leur dossier.
Ouattara sous la contrainte du calendrier
S’il veut se présenter, Ouattara doit agir rapidement.
La Commission électorale pourrait accorder un délai ou réinterpréter les règles.
Mais l’incertitude actuelle risque de fragiliser le processus démocratique.
