Le DG de la RTS insiste sur la nécessité de récupérer l’argent détourné, plutôt que de se limiter à punir pénalement. Il propose des alternatives comme le bracelet électronique pour éviter les erreurs du passé.
La reddition des comptes, une exigence populaire
Pape Alé Niang, directeur général de la RTS, a abordé la question sur Dakar Matin. Il rappelle que la reddition des comptes est une demande sociale forte.
« C’est l’argent des Sénégalais. Il faut le retracer et le récupérer », a-t-il déclaré.
Pour lui, tout gouvernement doit se soumettre à cette exigence.
« Récupérer l’argent avant tout »
Incarcérer sans restituer ne sert à rien, selon Pape Alé Niang.
« Si une personne détourne des milliards, l’objectif premier doit être la restitution », insiste-t-il.
Il cite l’exemple de Karim Wade. Condamné pour 116 milliards de francs CFA, il a quitté la prison après médiation religieuse, sans restituer un seul franc.
« L’État a dépensé des milliards dans ce dossier, pour rien », déplore-t-il.
Préférer le contrôle judiciaire à la prison
Le journaliste appelle à une justice plus intelligente et moins coûteuse. Il propose le bracelet électronique comme alternative.
« J’ai été sous contrôle judiciaire quatre ans, avec passeport confisqué. C’est faisable », affirme-t-il.
Il suggère que les accusés versent une caution, validée par les autorités. Ensuite, ils seraient surveillés sans être incarcérés, en attendant leur procès.
Rebeuss, symbole d’une vraie détention
Pape Alé Niang critique aussi les conditions d’incarcération inégalitaires.
« Les personnalités arrêtées échappent aux rigueurs de la prison grâce à des certificats médicaux », accuse-t-il.
Il rappelle que seuls les pavillons spéciaux les accueillent, loin de Rebeuss, la prison emblématique du pays.