Une réponse à la flambée de violence

Le gouvernement péruvien a annoncé jeudi 16 octobre une mesure exceptionnelle.
Il prévoit d’instaurer l’état d’urgence dans la capitale Lima.
Cette décision vise à freiner la recrudescence du crime organisé dans le pays.
La veille, de violentes manifestations avaient secoué la métropole.
Elles ont fait un mort et plus d’une centaine de blessés.

Un dispositif sécuritaire renforcé

Le Premier ministre de transition, Ernesto Alvarez, a confirmé cette orientation.
Après une réunion ministérielle, il a évoqué une mise en œuvre prochaine de la mesure.
Il n’a toutefois donné aucune date précise pour l’entrée en vigueur de l’état d’urgence.
Le gouvernement envisage également un couvre-feu à Lima, où vivent dix millions d’habitants.
Cette mesure permettrait le déploiement de l’armée et la restriction des rassemblements.

Des manifestations meurtrières à Lima

Le 15 octobre, Lima a connu la mobilisation la plus violente du mois.
Les protestations, initialement pacifiques, ont dégénéré en affrontements avec la police.
Un homme de 32 ans a été tué par un tir policier.
Selon les autorités, 113 personnes ont été blessées, dont 84 policiers.
Ces violences traduisent la tension grandissante entre l’État et la population.

Une victime devenue symbole

Le manifestant tué a été identifié comme Eduardo Ruiz, alias Trvko, un rappeur connu.
Des dizaines de jeunes lui ont rendu hommage avec bougies et pancartes.
Ils ont dénoncé la répression et accusé le gouvernement de bafouer les libertés.
La police a annoncé le renvoi de l’agent responsable du tir mortel.
Le général Oscar Arriola a précisé que le policier avait agi seul.

Une crise politique et institutionnelle

Face à la contestation, le président par intérim José Jeri tente de reprendre le contrôle.
Jeudi, il a demandé au Parlement des pouvoirs spéciaux pour gérer la crise sécuritaire.
Ces pouvoirs lui permettraient d’adopter des mesures sans l’aval des députés.
Il souhaite notamment renforcer la sécurité citoyenne et le contrôle des prisons.
Ces établissements sont accusés d’abriter les réseaux d’extorsion.

José Jeri maintient sa position

Malgré la pression populaire, José Jeri refuse toute idée de démission.
Il affirme vouloir poursuivre sa mission et restaurer l’ordre dans le pays.
Cependant, son autorité reste fragilisée par la colère sociale persistante.
La crise au Pérou illustre un malaise profond entre le pouvoir et les citoyens.
Elle met en lumière la nécessité urgente d’une réforme sécuritaire et institutionnelle.

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