Le 8 novembre, le Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR) a confirmé que plus de 1,2 million de réfugiés soudanais ont trouvé refuge en Égypte, selon un rapport récent qui valide les données fournies par les autorités égyptiennes. Le HCR et les autorités égyptiennes alertent sur la gravité de la situation, alors que des centaines de réfugiés continuent d’arriver chaque jour, fuyant le conflit au Soudan.
Depuis le début de la guerre il y a 19 mois, des dizaines de milliers de morts et plus de 11 millions de déplacés ont été enregistrés. Parmi ces déplacés, plus de 3 millions ont cherché refuge dans les pays voisins. Bien que la majorité se dirige vers le Tchad, ceux qui choisissent l’Égypte se concentrent principalement au Caire, à Alexandrie et à Assouan, dans le sud-est du pays.
Christine Beshay, responsable des relations extérieures du HCR en Égypte, précise que plus de deux tiers des réfugiés dans le pays sont des Soudanais.
Pression migratoire croissante
Au début du conflit, l’Égypte a accueilli chaleureusement ses voisins sans imposer de restrictions administratives aux femmes, enfants et hommes de plus de 50 ans. Cependant, face à l’afflux massif de réfugiés, les autorités ont commencé à durcir les conditions d’accès à leur territoire.
L’Égypte a instauré un visa à 1 500 dollars par personne, accompagné d’une « autorisation de sécurité préalable » en plus du visa consulaire. Malgré ces mesures, de nombreux Soudanais continuent de franchir illégalement la frontière entre les deux pays.
Le HCR d’Égypte souligne la pression « immense » que subit le pays, qualifiant la situation de « fardeau insoutenable ». L’organisation appelle à une aide internationale urgente, car le plan d’aide humanitaire pour le Soudan en 2024 n’a reçu que la moitié des financements nécessaires.