Le président russe a lancé une mise en garde, vendredi 5 septembre, contre l’éventuelle présence de forces occidentales en Ukraine. Cette menace survient au lendemain du sommet de la « coalition des volontaires », qui s’est réuni pour définir des garanties de sécurité en faveur de Kiev.
Poutine hausse le ton à Vladivostok
Ainsi, lors d’un forum économique organisé à Vladivostok, dans l’Extrême-Orient russe, Vladimir Poutine a réagi aux annonces faites la veille par les alliés de l’Ukraine. Pour le président russe, l’installation de forces occidentales sur le sol ukrainien constituerait immédiatement un acte hostile.
« Si des forces, quelles qu’elles soient, y mettent les pieds, surtout maintenant au moment où des combats sont en cours, nous considérerons qu’elles sont des cibles légitimes », a-t-il déclaré.
Cependant, le chef du Kremlin a nuancé son propos en affirmant que la Russie respecterait « pleinement » de futures garanties de sécurité en cas d’accord de paix. « Si des décisions aboutissent à une paix durable, je ne vois tout simplement pas de sens à leur présence », a-t-il ajouté.
L’engagement des alliés de Kiev
De leur côté, les 26 pays membres de la « coalition des volontaires », réunis le jeudi 4 septembre sous la coordination du président français Emmanuel Macron et du Premier ministre britannique Keir Starmer, ont annoncé un engagement formel en faveur de Kiev. Concrètement, Emmanuel Macron a expliqué que les États participants se disaient prêts à « déployer des troupes en Ukraine ou à être présents sur le sol, en mer ou dans les airs » afin d’apporter une garantie de sécurité.
Toutefois, le président français a insisté : il ne s’agit pas de « mener une guerre contre la Russie », mais bien d’empêcher toute nouvelle agression une fois les combats terminés.
Des garanties inédites
En outre, ces engagements visent à combler les lacunes des accords de Minsk de 2014 et 2015, qui n’avaient pas permis de mettre fin durablement au conflit opposant l’armée ukrainienne aux séparatistes prorusses. Désormais, les Occidentaux veulent instaurer un mécanisme crédible de dissuasion.
« Le jour où le conflit s’arrête, les garanties de sécurité se déploient », a résumé Emmanuel Macron, évoquant plusieurs scénarios possibles : cessez-le-feu, armistice ou traité de paix.