Ayachi Zammel, ancien député et chef d’un petit parti libéral, a annoncé mercredi qu’il maintenait sa candidature à la présidentielle du 6 octobre, malgré sa condamnation à un an et huit mois de prison pour falsifications de parrainages. Après son arrestation, l’Union européenne a dénoncé une atteinte à la démocratie en Tunisie, où trois autres candidats avaient déjà été écartés par l’autorité électorale début septembre.

Zammel, condamné en son absence par le tribunal de Jendouba, a décidé de faire appel, selon son avocat Abdessatar Messaoudi, qui précise que cette condamnation n’empêche pas sa candidature. L’équipe de Zammel poursuit sa campagne électorale, en dépit de la peine infligée.

Zammel, industriel peu connu du public avant sa candidature, avait été arrêté le 2 septembre pour des soupçons de faux parrainages. Le tribunal de Manouba l’avait libéré le 6 septembre, mais il a été immédiatement réarrêté pour des accusations similaires à Jendouba.

L’autorité électorale tunisienne a publié une liste définitive des candidats à la présidentielle, incluant Zammel et deux autres candidats, dont le président actuel Kaïs Saïed. Toutefois, l’exclusion de trois candidats de poids a suscité des critiques, notamment de l’Union européenne et de Human Rights Watch, qui ont dénoncé des interférences politiques et une réduction de l’espace démocratique en Tunisie.

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