Alors que les Camerounais attendent toujours la proclamation officielle des résultats de la présidentielle du 12 octobre, le candidat Issa Tchiroma Bakary a revendiqué sa victoire. Mais les documents qu’il a publiés pour appuyer cette affirmation comportent de nombreuses incohérences, suscitant d’intenses débats.
Des procès-verbaux entachés d’erreurs
Dans la nuit du 20 octobre, le président du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC) a diffusé sur les réseaux sociaux plusieurs procès-verbaux censés prouver sa victoire. Toutefois, ces documents présentent des anomalies flagrantes : dans certains départements, le total des voix dépasse les 100 %, atteignant parfois 102 % ou même 105 %. Ailleurs, le nombre de votants excède celui des électeurs inscrits.
Ces erreurs de calcul, relevées par le parti présidentiel (RDPC) et plusieurs observateurs, jettent le doute sur la crédibilité des résultats avancés par le candidat.
Le FSNC se défend
Face aux critiques, le camp d’Issa Tchiroma Bakary a réagi. Dans un communiqué, le FSNC assure : « Nous n’avons pas fabriqué de chiffres, nous les retranscrivons. » Le parti évoque des « irrégularités commises avant ou pendant le dépouillement », telles que le bourrage d’urnes ou le vote multiple, pour expliquer ces écarts.
Une victoire que le candidat continue de revendiquer
Malgré la polémique, Issa Tchiroma Bakary maintient sa position et affirme « attendre sereinement la proclamation de sa victoire par le Conseil constitutionnel ».
L’institution, seule habilitée à annoncer les résultats définitifs, a convoqué une session pour examiner les recours électoraux ce mercredi dernière étape avant la proclamation officielle du vainqueur de la présidentielle camerounaise.