L’enquête menée par la Division des Investigations Criminelles (Dic), suite au rapport de l’Inspection Générale des Finances (IGF) sur le Prodac, a révélé un réseau complexe de malversations impliquant Mamina Daffé, ancien coordonnateur du Prodac, et Ibrahima Cissé, gérant de la société Tida, selon Libération. Les deux hommes sont accusés de faux, escroquerie, complicité, détournement de fonds publics et blanchiment d’argent. Ils seront prochainement présentés devant le juge du pôle financier.

Jean-Pierre Senghor, ancien coordonnateur du Prodac, a mis en évidence des dépenses supplémentaires liées à l’Incoterm CIF dans un contrat avec la société Green 2000, ce qui aurait permis de détourner des fonds via un contrat de transit avec Tida, une société sans expérience dans ce domaine. Tida aurait ainsi reçu 1,3 milliard de F CFA grâce à des factures falsifiées.

Khadim Ba, financier de Locafrique, a soulevé des soupçons de surfacturation et des irrégularités dans les paiements effectués à Green 2000. Ibrahima Cissé a admis qu’il n’avait jamais obtenu d’agrément de transit, justifiant ainsi la sous-traitance et la majoration des factures, avec la complicité de Daffé.

Interrogé sur des paiements sans caution pour Green 2000, Mamina Daffé a évoqué un système de paiement préexistant tout en reconnaissant des négligences dans la gestion des fonds.

Cependant, les responsables de Green 2000 et l’ex-ministre Mame Mbaye Niang n’ont pas pu être auditionnés, étant actuellement hors du pays.

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