De plus en plus d’influenceurs au Sénégal, comme Adamo, Rox ou Kaliphone, gagnent leur vie en exposant publiquement les conflits des gens via leurs lives. Entre spectacle, règlement de comptes et opportunisme, cette nouvelle tendance interroge sur les dérives du numérique.


Les réseaux sociaux sont devenus une véritable scène où les influenceurs règlent les problèmes des autres… en public. Adamo, Rox et Kaliphone, parmi d’autres, attirent des milliers de spectateurs en direct, captivés par des disputes, des révélations ou des confrontations souvent musclées. Ces « lives à buzz » ne sont pas qu’un simple passe-temps : ils sont une véritable source de revenus.

Grâce aux plateformes comme Facebook, TikTok ou YouTube, chaque vue, chaque interaction et chaque don d’internautes se transforment en argent. Plus le live est explosif, plus il génère d’engagement et donc de gains. « Les clashs attirent du monde, et le monde rapporte de l’argent », explique un expert en communication digitale.

Mais cette tendance inquiète. En exposant publiquement des conflits familiaux, des disputes de couples ou des rivalités entre influenceurs, ces créateurs de contenu jouent avec la vie privée des gens. « Beaucoup participent sans mesurer les conséquences. Une fois que l’affaire est sur Internet, impossible de la faire disparaître », alerte un sociologue.

Face à ces dérives, certains appellent à une régulation plus stricte des contenus diffusés en ligne. D’autres estiment que c’est aux internautes d’être plus responsables et de ne pas encourager ce type de contenu. Quoi qu’il en soit, les influenceurs du buzz ont trouvé un filon lucratif, et tant que le public sera au rendez-vous, le phénomène risque de s’amplifier.

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