À l’appel de la présidence congolaise, les Églises catholique et protestante se sont unies à d’autres confessions religieuses pour proposer une feuille de route commune en vue du dialogue national inclusif. Objectif : trouver une issue à la crise politique et sécuritaire qui déstabilise l’est de la République démocratique du Congo.
Une démarche interconfessionnelle inédite
Après plus d’un mois de travail en concertation avec la présidence, les Églises catholique et protestante ont fusionné leurs propositions avec celles d’autres structures, dont la Plateforme des confessions religieuses et la Coalition interconfessionnelle pour la nation. Ensemble, elles ont présenté un document fixant les étapes du processus de médiation.
Un « mois de la paix » avant les discussions politiques
La feuille de route prévoit d’abord un « mois de la paix », marqué par des cultes œcuméniques destinés à instaurer confiance et apaisement. Suivra un dialogue entre experts pour identifier des solutions techniques. Ce n’est qu’ensuite que s’ouvrira le dialogue politique, auquel participeront la majorité au pouvoir, l’opposition politique et armée, la société civile, les autorités coutumières et traditionnelles, la diaspora congolaise ainsi que des personnalités influentes issues du monde académique, culturel et économique.
L’urgence d’agir
Les responsables religieux insistent sur l’urgence de la convocation officielle par le président Félix Tshisekedi. « Nous avons près de 7 millions de compatriotes en errance et la tension continue de monter », a rappelé le pasteur Éric Senga, secrétaire général et porte-parole de l’Église du Christ au Congo (ECC). Il appelle à « des concessions, de la grandeur et du pardon » afin de parvenir à un compromis patriotique et durable.
Appel à la communauté internationale
Les religieux exhortent également les partenaires internationaux de la RDC à accompagner le processus de manière « sincère et constructive », afin de favoriser une solution politique solide et inclusive.