Le Sénégal fait face à une hausse inquiétante des cas de suicide, notamment chez les jeunes. Le drame de Matar Diagne, étudiant à l’UGB, a relancé le débat sur la détresse psychologique et l’urgence d’une prise en charge adaptée.
Ces derniers mois, les cas de suicide se multiplient au Sénégal, touchant toutes les couches de la société. Le décès tragique de Matar Diagne, étudiant à l’Université Gaston Berger (UGB), a ému l’opinion publique et mis en lumière la souffrance silencieuse de nombreux jeunes. « Les pressions académiques, les difficultés financières et le manque de soutien psychologique sont des réalités qui pèsent lourdement », témoigne un de ses camarades.
Les spécialistes alertent sur la nécessité d’une prise en charge efficace de la santé mentale. « Le suicide est souvent le dernier recours d’une personne en détresse, et cette détresse est souvent ignorée », explique un psychologue. Pourtant, les structures d’accompagnement restent limitées, et la stigmatisation empêche souvent les victimes de demander de l’aide.
Face à cette situation, certains plaident pour la mise en place de cellules d’écoute dans les écoles et universités. D’autres appellent à une plus grande sensibilisation sur la dépression et les troubles psychologiques. « Il faut briser le tabou et parler ouvertement de la souffrance mentale », insiste un spécialiste en santé publique.
Le suicide de Matar Diagne est un signal d’alarme. Il rappelle l’urgence d’agir pour protéger une jeunesse en quête d’avenir, mais souvent abandonnée face à ses propres tourments.
