Invité ce dimanche 8 septembre à l’émission JDD* sur i-radio, Seydou Guèye, porte-parole de l’APR, a partagé son point de vue sur la reddition des comptes annoncée par le Premier ministre Ousmane Sonko.

 La reddition des comptes : une obligation incontournable

Seydou Guèye a rappelé que la reddition des comptes est une démarche obligatoire dans toute gouvernance transparente. Il a souligné : « Cette annonce est légitime… La reddition des comptes est une étape imposée. Dans le cadre de la bonne gouvernance, il existe plusieurs niveaux. Le premier est préventif : il s’agit d’instaurer la culture de la redevabilité et de la bonne gestion dans notre pays. À ce titre, différentes structures interviennent. Premièrement, les inspections internes des ministères, ensuite le contrôle financier, puis l’inspection générale d’État, et enfin la Cour des comptes. Ce processus judiciaire peut intervenir après ces étapes », a-t-il expliqué.

Pour lui, cette reddition des comptes est un devoir essentiel. « Lorsque des changements ont eu lieu au sein du Conseil supérieur de la magistrature, un communiqué du secrétariat exécutif avait exprimé une crainte de chasse aux sorcières… Notre position est claire : oui à la reddition des comptes, mais non à une chasse aux sorcières. »

 Interdiction de sortie du territoire : un débat

Seydou Guèye a ensuite abordé la question de l’interdiction de sortie du territoire, affirmant : « On a craint une volonté d’assujettir la justice. C’est une mauvaise chose pour le Sénégal. Mais comment un Premier ministre peut-il dire que X, Y ou Z n’ont pas le droit de quitter le pays ? Cela relève, selon moi, de la prérogative exclusive d’un juge. »

Il a ajouté ne pas être au courant d’une interdiction de sortie du territoire pour certains dignitaires de l’ancien régime. « La seule information que j’ai, c’est celle de notre camarade, l’ancien ministre des Sports, Lat Diop, qui n’a pas pu quitter l’aéroport. Sinon, je n’ai aucune autre nouvelle. »

La transparence des rapports

Seydou Guèye a conclu en insistant sur l’importance de publier les rapports des inspections. « Ce qui est primordial, c’est de publier les rapports. Les conclusions des inspections, notamment celles de l’IGE, détermineront s’il faut ouvrir des informations judiciaires ou non. Ce processus est fondamental pour la reddition des comptes. C’est une promesse de campagne, mais cela doit être le fonctionnement normal d’une République. Publier ces rapports ne devrait pas être exceptionnel, ni susciter la peur ou des discussions incessantes. C’est une procédure ordinaire dans un État de droit. »

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