Le politologue Maurice Soudieck Dione appelle à des réformes réfléchies et progressives de l’État. Il met en garde contre toute précipitation et prône une rationalisation des pouvoirs présidentiels.

Réformer l’État avec tact et intelligence

Maurice Soudieck Dione estime que le gouvernement doit éviter toute précipitation.
« Il faut donner du temps au temps », a-t-il déclaré.
Pour lui, le discours de rupture porté par le Pastef durant la campagne doit aujourd’hui s’adapter à la réalité du pouvoir.
Il recommande des réformes « avec prudence, intelligence et tact ».

Un régime présidentiel fort mais à rééquilibrer

Depuis 1963, le Sénégal fonctionne sous un régime présidentiel fort.
Ce modèle a assuré 62 ans de stabilité politique, malgré quelques dérives.
Mais selon Dione, l’heure est venue de rationaliser ce système.
Il appelle à réduire les pouvoirs du président sans forcément les transférer au Premier ministre.
« Deux têtes dans un même bonnet créeraient des tensions au sommet de l’État », prévient-il.

Quelle réforme institutionnelle privilégier ?

Le politologue oppose deux approches :

  • Les Assises nationales suggèrent de renforcer le rôle du Premier ministre.
  • La Commission nationale de réforme des institutions (CNRI) propose de rééquilibrer les pouvoirs du président.

Maurice Soudieck Dione préfère la seconde option, qu’il juge plus pertinente.
Elle permettrait, selon lui, de limiter les pouvoirs du procureur, souvent perçu comme un outil de répression politique.

Une justice plus équitable

Le chercheur insiste sur la nécessité de garantir l’égalité devant la justice.
« Il faut empêcher que le procureur soit utilisé contre des adversaires politiques », conclut-il.

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