À l’approche de la rentrée scolaire 2025-2026, l’académie de Kaffrine fait face à de lourds défis. Réunis en session préparatoire sous la présidence de l’inspecteur d’académie Mamadou Niang et du gouverneur Serigne Babacar Kane, les acteurs éducatifs ont dressé un bilan préoccupant : 446 enseignants manquent à l’appel, près de 10 000 tables-bancs sont à réhabiliter et 600 structures scolaires nécessitent des travaux urgents.
Un déficit chronique d’enseignants
Selon Mamadou Niang, le manque d’enseignants est le principal obstacle.
« Beaucoup d’enseignants affectés à Kaffrine repartent rapidement ailleurs, et les nouveaux arrivants ne suffisent pas à compenser. Cela nous oblige à recourir à des classes multigrades ou spéciales, et même à redéployer des enseignants de collèges et lycées pour éviter des classes vacantes », a-t-il expliqué.
Des infrastructures fragilisées
Le manque de mobilier scolaire constitue un second défi : 9 981 tables-bancs sont à réparer ou remplacer. En outre, près de 600 établissements présentent des défaillances graves (toitures endommagées, portes et fenêtres manquantes, murs à repeindre). Deux écoles élémentaires ont même été récemment inondées, avant d’être dégagées par les sapeurs-pompiers.
Une mobilisation générale demandée
Face à ces défis, le gouverneur Serigne Babacar Kane a appelé à la vigilance et à la solidarité :
« Il faut rester mobilisés jusqu’au jour de la rentrée et tout au long de l’année scolaire. Les collectivités territoriales, la communauté éducative et les parents d’élèves doivent jouer leur rôle pour soutenir l’administration. »
Parmi les mesures arrêtées :
- nettoyer et désinfecter les écoles d’ici le 6 octobre,
- recenser les besoins en enseignants et mobilier d’ici le 15 octobre,
- impliquer les collectivités locales dans la réhabilitation des établissements dégradés.
Le rôle clé des parents
Enfin, l’inspecteur d’académie a rappelé que la réussite scolaire ne repose pas uniquement sur l’État et les enseignants :
« L’école n’est pas un lieu où l’on dépose l’enfant pour s’en décharger. La responsabilité des parents commence dès le matin et se poursuit jusqu’au retour de l’enfant », a insisté Mamadou Niang.