Le gouvernement togolais a confirmé la capture de plusieurs ressortissants du pays, engagés malgré eux aux côtés de l’armée russe en Ukraine. Ces jeunes, partis initialement avec de prétendues bourses d’études, suscitent l’inquiétude des autorités qui appellent désormais à la vigilance.

Des étudiants devenus soldats malgré eux

Dans un communiqué officiel publié vendredi 3 mai 2025, le ministère togolais des Affaires étrangères a révélé que plusieurs jeunes Togolais, notamment des étudiants, ont été capturés en Ukraine alors qu’ils combattaient pour l’armée russe. Ces ressortissants, partis avec des visas d’études obtenus via des organismes se présentant comme russes, ont en réalité été enrôlés de force une fois arrivés en Russie.

Un appel urgent à la prudence

Face à cette situation préoccupante, Lomé appelle à une extrême vigilance. Le ministère exhorte les jeunes désireux d’étudier à l’étranger à vérifier systématiquement l’authenticité des bourses proposées, notamment en consultant les services diplomatiques compétents. Une mise en garde claire contre les recruteurs déguisés qui utilisent des offres d’études comme portes d’entrée vers un enrôlement militaire.

Une alerte lancée depuis mars

Déjà en mars, le Mouvement Martin Luther King (MMLK) alertait sur le cas d’un jeune Togolais blessé et capturé en Ukraine après avoir été contraint d’intégrer l’armée russe. Son parcours, du visa étudiant obtenu à Cotonou jusqu’à sa détention en zone de guerre, illustre les dangers de ces réseaux manipulateurs.

Un phénomène plus large en Afrique

Le cas togolais n’est pas isolé. Plusieurs médias ont rapporté la participation de jeunes Africains – issus du Cameroun, du Bénin ou encore de la RDC – dans les rangs de l’armée russe en Ukraine. Certains seraient d’anciens détenus, d’autres de simples étudiants abusés.

Cette affaire relance le débat sur la protection des jeunes Africains face aux formes modernes de traite humaine et d’exploitation dans les zones de conflit.

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