En déplacement à Saint-Louis ce vendredi, le ministre des Infrastructures, Déthié Fall, a mené une tournée d’inspection sur deux projets majeurs : l’aéroport Ousmane Masseck Ndiaye et les chantiers de l’Université Gaston Berger (UGB). Sur le terrain, le ministre a exprimé une profonde insatisfaction face aux irrégularités relevées sur le site aéroportuaire, tout en annonçant un suivi rigoureux des projets universitaires en cours.
Des « irrégularités graves » sur l’aéroport de Saint-Louis
Première étape de sa visite : l’aéroport Ousmane Masseck Ndiaye. Devant la presse, Déthié Fall a fustigé les manquements observés dans les travaux exécutés par l’entreprise Transcom.
Selon lui, des défauts majeurs compromettent la sécurité de l’infrastructure. Il cite notamment des problèmes dans les fondations du mur de clôture, permettant potentiellement à des animaux d’accéder à la piste.
« Cela représente un risque majeur pour les avions, aussi bien au décollage qu’à l’atterrissage », a averti le ministre.
Le retard constaté sur plusieurs composantes essentielles du projet a également été pointé du doigt :
- le point H, attendu pour les futures opérations pétrolières,
- le déplacement de la station météo,
- l’installation de l’ascenseur de l’aérogare, toujours en suspens.
Face à ces dysfonctionnements, Déthié Fall a annoncé un ultimatum :
« Nous attendons des solutions d’ici la fin du mois. En cas de manquement, nous prendrons toutes nos responsabilités. L’État ne peut pas tolérer des constructions qui ne respectent pas les normes. »
Le ministre a rappelé que le chef de l’État et le Premier ministre ont donné des instructions précises : garantir la qualité, la sécurité et la rapidité d’exécution sur toutes les infrastructures publiques.
UGB : Suivi renforcé des chantiers universitaires
Après l’aéroport, Déthié Fall a poursuivi sa visite à l’Université Gaston Berger, où plusieurs chantiers structurants sont en cours.
Il a d’abord inspecté les aménagements connexes réalisés par l’Ageroute dans le cadre du projet autoroutier Dakar–Tivaouane–Saint-Louis. L’un des projets phares est la construction d’un laboratoire d’application, validé par les plus hautes autorités.
Les travaux, lancés le 1er novembre, doivent être livrés sous quatre mois. Le ministre a exigé un respect strict des délais, avec un objectif : inaugurer l’infrastructure fin mars 2026.
Accompagné d’étudiants, Déthié Fall a ensuite visité le campus, où plusieurs projets avancent :
- un chapiteau de 1 200 places,
- le village O,
- l’extension du centre médical,
- l’équipement du réfectoire et de la cuisine,
- la construction d’amphithéâtres de 150, 300, 500 et 750 places,
- d’autres salles de classe en préparation.
Ces investissements s’inscrivent dans un programme national d’amélioration des conditions d’étude dans l’ensemble des universités publiques.
« Nous ferons la plaidoirie nécessaire auprès du ministre des Finances pour que ces chantiers avancent rapidement », a assuré le ministre.
Une réunion de suivi est d’ailleurs prévue lundi à 6h30 avec l’entreprise en charge des chantiers de Fatick et Kaffrine.
Un message ferme : pas de retards, pas de travaux bâclés
À travers cette visite, Déthié Fall a voulu envoyer un signal clair :
les infrastructures stratégiques du Sénégal doivent être livrées dans les délais, conformément aux normes et sans compromis sur la qualité.
« L’État entend garantir la sécurité, la qualité et la célérité d’exécution, aussi bien pour ses infrastructures aéroportuaires que pour ses structures universitaires », a-t-il déclaré.
