Le Groupe Futurs Médias (GFM), dirigé par Birane Ndour, a vu ses comptes bloqués par le fisc, rejoignant ainsi les groupes Avenir Communication et Wal Fadjri dans cette situation. Birane Ndour, fils du célèbre chanteur Youssou Ndour, a révélé cette information en précisant que les comptes de GFM sont bloqués depuis plusieurs semaines.

Réactions et Déclarations

Birane Ndour a tenu à clarifier la situation lors d’une édition spéciale sur la chaîne télévisée TFM du groupe. Il a insisté sur le fait que GFM s’acquitte de ses impôts, mais comme beaucoup d’autres entreprises, le groupe doit de l’argent au fisc. Il a déclaré :

«Les gens taxent souvent GFM comme étant un groupe qui ne s’acquitte pas de ses impôts. Je ne dirigerai jamais un groupe qui ne s’acquitte pas de ses impôts. GFM paie ses impôts. Le bon discours serait : ‘GFM doit de l’argent au Fisc’, comme presque toutes les entreprises et je pense que c’est normal. Les comptes de GFM ont été bloqués depuis des semaines, mais on a préféré rester dignes dans cette dure épreuve parce que nous avons l’habitude des Avis à tiers détenteur (ARD).»

Birane Ndour a également expliqué les difficultés financières rencontrées par GFM, notamment en raison de la masse salariale élevée avec ses 700 employés et des diverses taxes à payer, telles que le Versement de la retenue à la source (VRS), la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et le Bordereau de retenue à la source (BRS).

Situation des Médias au Sénégal

La situation de GFM n’est pas isolée. Birane Ndour a souligné que la plupart des entreprises de presse au Sénégal sont en difficulté financière, ce qui affecte l’ensemble de l’écosystème médiatique et, par extension, la démocratie sénégalaise.

«Quand vous asphyxiez la presse, vous asphyxiez une partie de votre démocratie.»

Appel à une Fiscalité Équitable

Birane Ndour a exprimé son accord avec la nécessité pour le gouvernement de gérer la fiscalité afin de collecter des recettes fiscales et douanières essentielles au pays. Cependant, il a plaidé pour une fiscalité équitable et non punitive :

«Je suis d’accord avec le gouvernement sur la gestion de la fiscalité. Dans un pays qui se gère avec les recettes fiscales et douanières, il est normal que les gens s’acquittent de leurs impôts. Mais, cela ne doit pas être une fiscalité punitive.»

Soutien et Discussions

Aux côtés de Birane Ndour, d’autres figures importantes du secteur médiatique, telles que Mamadou Ibra Kane du CDEPS, Seydina Aba Guèye de la Convention des jeunes reporters et Alioune Tine de la société civile, ont participé à cette discussion, soulignant la nécessité d’un dialogue constructif avec les autorités pour trouver des solutions viables pour le secteur de la presse.

Cette situation met en lumière les défis financiers auxquels sont confrontées les entreprises de presse au Sénégal et l’importance d’une approche équilibrée de la fiscalité pour soutenir un secteur essentiel à la démocratie et à la liberté d’expression.

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