Quarante ans après leur mort, Sankara et ses compagnons reposent enfin en paix.
Ils ont été tués en octobre 1987, au Conseil de l’entente, à Ouagadougou.
Leurs corps avaient été inhumés rapidement au cimetière de Dagnoën, sans cérémonie officielle.
Cette première inhumation avait laissé les familles et le peuple dans l’attente de justice.
Plus tard, des profanateurs ont violé leurs tombes, aggravant la douleur des proches.
Les autorités ont ensuite exhumé les corps pour les besoins de l’enquête judiciaire.
Ce processus visait à établir la vérité sur les conditions exactes de leur mort.
Après ces étapes, les restes ont été transférés sur le site même de l’exécution.
Ils reposent désormais là où ils ont été fauchés, dans un lieu hautement symbolique.

Un mausolée porteur de mémoire

Les autorités ont érigé un mausolée sur ce site chargé d’histoire.
Le monument prend la forme d’un œil, symbole de vigilance et de mémoire.
Il s’élève à plus de sept mètres, dominant le lieu d’exécution.
Treize marches descendent vers le cœur du monument, représentant les compagnons tombés.
Cette architecture rappelle la descente vers la mort, mais aussi la marche vers la vérité.
Le mausolée matérialise un hommage durable aux martyrs de la Révolution burkinabè.
Il donne enfin à ces figures un espace digne, consacré au souvenir et au recueillement.

Un héritage révolutionnaire à transmettre

Le lieu n’est pas qu’un cimetière, c’est aussi un centre de mémoire vivante.
Il incarne les idéaux défendus par Thomas Sankara tout au long de son combat.
Il symbolise la justice sociale, l’intégrité politique et la souveraineté africaine.
Ce mausolée invite les nouvelles générations à s’approprier cet héritage révolutionnaire.
Il devient un lieu d’éducation et de transmission pour la jeunesse burkinabè et africaine.
En s’y recueillant, chacun peut raviver les valeurs portées par ce leader visionnaire.
Le repos de Sankara devient ainsi le point de départ d’une mémoire militante et active.

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