Un litige foncier oppose une famille de Sansamba, soutenue par le chef de village, à un porteur de projet agro-pastoral qui espérait transformer cette commune de la région de Sédhiou en pôle de développement économique et social. Le projet risque de tomber à l’eau si rien n’est fait d’ici juin 2025.
Une bataille de terres, un projet en sursis
Selon Moustapha Daffé, responsable du projet, l’initiative prévoit le défrichage de 800 hectares – 400 pour l’anacarde et 400 pour l’arachide – avec à la clé 200 emplois directs et indirects. Mais une famille revendique la propriété des terres ciblées, et le chef de village, ainsi qu’une partie de la population, s’y oppose farouchement.
Pourtant, la justice a tranché en faveur du porteur de projet, qui détient des documents fonciers jugés valides par le tribunal.
Un projet aux retombées économiques multiples
Au-delà de l’agriculture, le projet s’aligne avec les priorités nationales en matière d’autosuffisance alimentaire, portées par le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko.
Il ambitionne aussi de :
- Lutter contre le chômage des jeunes et freiner l’émigration clandestine
- Autonomiser les femmes économiquement
- Distribuer des bourses scolaires aux élèves issus de familles vulnérables
- Construire des infrastructures communautaires : cases de santé, clôtures d’écoles, équipements sportifs
L’Isra a déjà soutenu l’initiative avec 7000 plants d’anacardiers d’une valeur de 9 millions FCFA.
Ultimatum du bailleur : « d’ici juin ou rien »
Malgré la décision de justice, le projet est au bord du naufrage. Le bailleur, découragé par les blocages, menace de se retirer si la situation n’est pas débloquée d’ici juin.
Moustapha Daffé alerte :
« Si le projet échoue, c’est tout Sansamba qui perd. Nous risquons de rater une chance unique de développement. »