La migration irrégulière reste une préoccupation majeure pour le Sénégal.
Le pays est à la fois zone de départ, de transit et de destination.
Les drames humains se multiplient sur les routes, surtout les voies maritimes.
L’État a donc renforcé son dispositif de lutte contre ce phénomène.
Le rôle central du CILMI
Le Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (CILMI) pilote cette stratégie.
Le décret n°2020-2393 du 30 décembre 2020 a créé le CILMI.
Le Dr Modou Diagne, policier et secrétaire permanent du CILMI, alerte sur l’urgence.
« En 2024, nous avons enregistré 105 morts et plusieurs disparus », déclare-t-il.
Il dénonce les violences, l’exploitation et la mort qui guettent les migrants.
Une stratégie fondée sur cinq piliers
L’État a adopté une stratégie nationale en 2023 contre la migration irrégulière.
Elle repose sur cinq axes : prévention, répression, surveillance, appui et retour.
Cette approche vise à mieux coordonner l’action des ministères impliqués.
Elle inclut aussi des partenaires comme l’ONUDC, le HCR ou l’OIM.
Une cohérence avec la Vision Sénégal 2050
Un atelier a été organisé pour adapter la stratégie aux nouvelles priorités nationales.
La Vision Sénégal 2050, portée par le président Diomaye Faye, oriente cette refonte.
« Nous voulons harmoniser la stratégie avec la politique publique actuelle », explique Dr Diagne.
Tous les ministères concernés participent activement à cet alignement.
La territorialisation comme levier d’action
La stratégie repose aussi sur une mise en œuvre locale et décentralisée.
Des comités régionaux et départementaux ont déjà été mis en place.
Ces démembrements du CILMI sont actifs sur l’ensemble du territoire.
Ils élaborent des plans d’action selon les réalités de chaque localité.
Ils collectent aussi des données et sensibilisent les communautés à la prévention.
