Le Sénégal a dépensé 347 milliards FCFA en 2022 pour l’importation de riz, une somme considérable selon le Directeur Afrique de l’Ouest de la FAO. Dr Robert Gouantoueu Gueï préconise un investissement dans la production locale pour réduire cette dépendance.
Lors de sa visite dans la région de Saint-Louis, Dr Robert Gouantoueu Gueï, Directeur Afrique de l’Ouest de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et représentant de cette organisation au Sénégal, a exprimé son inquiétude face aux dépenses élevées du pays en importations de riz. En 2022, le Sénégal a dépensé 347 milliards FCFA pour importer du riz, un montant que Dr Gueï considère comme excessif. Il a souligné que cet argent pourrait être réinvesti dans le développement de la production rizicole locale, le soutien aux producteurs et l’amélioration des infrastructures agricoles.
Le Sénégal est actuellement le troisième plus grand importateur de riz en Afrique, derrière le Nigéria et la Côte d’Ivoire. Fait notable, plus de 98 % du riz importé par le Sénégal est de la catégorie 100 % brisures. En 2020, les principales sources de ce riz étaient l’Inde (32,70 %), la Thaïlande (12,20 %), le Pakistan (10,30 %) et le Brésil (13,30 %). La Thaïlande, par exemple, fournit principalement du riz naturellement parfumé ‘Jasmin’, tandis que les autres pays exportent principalement du riz ordinaire.
Pour Dr Gueï, le Sénégal dispose du potentiel nécessaire pour devenir autosuffisant en riz. En mobilisant les ressources financières actuellement utilisées pour les importations, et en les réorientant vers le soutien aux agriculteurs locaux et l’adoption de technologies innovantes, le pays pourrait non seulement satisfaire ses besoins internes mais aussi renforcer son économie rurale et assurer une meilleure sécurité alimentaire.