Le paysage énergétique du Sénégal est sur le point de connaître une transformation majeure. Dès juin 2025, les 100.000 barils de pétrole brut produits quotidiennement par le champ de Sangomar seront raffinés sur le sol sénégalais. Cette avancée est rendue possible grâce au projet SAR 2.0, un programme ambitieux visant à moderniser et augmenter les capacités de la Société Africaine de Raffinage (SAR).

Une production locale, un enjeu national

Cette décision marque une étape cruciale pour l’autonomie énergétique du Sénégal. Jusqu’à présent, le pays dépendait largement des importations de produits raffinés pour répondre à ses besoins en carburant et autres dérivés pétroliers. Avec SAR 2.0, cette dynamique pourrait changer, renforçant ainsi la sécurité énergétique tout en créant de la valeur ajoutée localement.

Le ministre du Pétrole et des Mines, en visite récente à la SAR à l’occasion d’une cérémonie d’hommage aux retraités, a mis en avant l’importance stratégique de ce projet. « SAR 2.0 permettra non seulement de répondre à la demande nationale mais aussi d’envisager l’exportation vers les marchés régionaux », a-t-il déclaré.

SAR 2.0 : une modernisation à grande échelle

Le projet SAR 2.0 consiste à moderniser les infrastructures existantes de la raffinerie et à les adapter pour traiter le pétrole brut extrait à Sangomar. Parmi les objectifs clés figurent :

  • Augmentation des capacités de raffinage : passer d’une capacité actuelle de 1,2 million de tonnes à plus de 3 millions de tonnes par an.
  • Réduction de l’empreinte environnementale : intégration de technologies innovantes pour minimiser les émissions et optimiser la consommation d’énergie.
  • Renforcement de la compétitivité : produire des carburants conformes aux normes internationales, réduisant ainsi la dépendance à l’importation.

Impacts économiques et sociaux

L’impact économique de SAR 2.0 s’annonce considérable. La valorisation locale du pétrole brut devrait créer des milliers d’emplois directs et indirects, tout en stimulant les activités connexes, telles que le transport et les services industriels.

De plus, la réduction des coûts liés à l’importation de produits raffinés pourrait se traduire par une baisse des prix à la pompe, bénéficiant directement aux consommateurs sénégalais.

Une ambition régionale

Avec la mise en œuvre de SAR 2.0, le Sénégal aspire à devenir un hub énergétique en Afrique de l’Ouest. La possibilité d’exporter des produits raffinés vers les pays voisins renforce cette ambition, positionnant le pays comme un acteur majeur du secteur énergétique régional.

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