Vols à main armée, attaques nocturnes, violences gratuites… Le Sénégal connaît une recrudescence inquiétante des agressions violentes. Dans les grandes villes comme dans les zones rurales, l’insécurité s’installe. La population interpelle l’État, qui doit renforcer la sécurité et restaurer la confiance.


Ces derniers mois, les faits divers sanglants se multiplient à un rythme alarmant. À Dakar, Thiès, Kaolack ou Ziguinchor, des citoyens rapportent chaque jour des agressions à l’arme blanche, des cambriolages violents ou encore des attaques de motos-jakartas en pleine circulation. La criminalité urbaine s’organise, et les victimes se sentent de plus en plus abandonnées.

Les réseaux sociaux jouent un rôle d’amplificateur. Des vidéos d’agressions circulent, provoquant l’émotion, mais aussi la peur. Les auteurs, souvent très jeunes, opèrent en groupe, parfois en plein jour. Certains usent de machettes, de pistolets artisanaux ou de barres de fer pour déposséder leurs victimes.

Les zones à forte densité – comme Pikine, Guédiawaye ou Grand-Yoff – deviennent des foyers d’inquiétude. Mais les campagnes ne sont pas épargnées. À Touba, Kolda ou Matam, les populations signalent l’émergence de bandes armées, souvent liées à des trafics (drogue, bétail, carburant).

Face à cette insécurité croissante, les forces de l’ordre semblent débordées. Les rondes policières se font rares, et les interventions tardent. Dans certains quartiers, les habitants organisent eux-mêmes des patrouilles citoyennes ou des veillées de surveillance.

Le gouvernement doit agir. Il doit renforcer les effectifs de police, équiper les unités, améliorer la couverture territoriale, mais aussi moderniser la collecte de renseignements. Au-delà de la répression, il doit miser sur la prévention : éducation, insertion des jeunes, lutte contre la drogue et l’oisiveté.

Les collectivités locales ont aussi un rôle à jouer. Elles doivent améliorer l’éclairage public, installer des caméras de surveillance dans les zones sensibles, et collaborer étroitement avec les comités de quartier.


La recrudescence des agressions violentes au Sénégal appelle une réponse urgente et coordonnée. L’État, les collectivités et les citoyens doivent conjuguer leurs efforts pour faire reculer l’insécurité et préserver la paix sociale, socle de la stabilité nationale.

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