Chapeau :
L’ex-ministre des Mines est accusée d’avoir détourné plus de 193 millions FCFA du fonds Force Covid-19. Elle est placée en détention en attendant la suite de l’enquête.
Des accusations lourdes contre l’ex-ministre
Sophie Gladima fait l’objet de plusieurs chefs d’inculpation :
- Association de malfaiteurs
- Détournement de deniers publics
- Escroquerie sur les deniers publics
- Blanchiment de capitaux
- Complicité dans ces faits
Le montant en cause : 193 070 000 FCFA, tirés d’un financement de 1 milliard FCFA destiné à son ministère via le fonds Force Covid-19.
Un projet fantôme à Kédougou
Selon Libération, l’affaire porte sur un centre gravimétrique à construire à Kédougou, en faveur des orpailleurs affectés par la pandémie.
Les fonds ont été versés à la société adjudicataire, SGCI, mais le projet n’a jamais vu le jour.
Les enquêteurs affirment :
- 119,87 millions FCFA auraient servi à l’achat de matériel
- 73 millions FCFA, représentant un reliquat, ont été payés avant exécution du marché
Violations des règles budgétaires
Alassane Diallo, ex-DAGE du ministère, a confirmé que les paiements ont été validés par la ministre, sans respecter les procédures :
- Reliquat versé avant exécution
- Transfert d’argent via un opérateur informel, au lieu d’un ordre de virement international
Après son audition, Diallo a quitté le Sénégal. Un mandat d’arrêt international est lancé contre lui.
SGCI reconnaît les faits
Le directeur général de la SGCI, entendu par la DIC, a reconnu avoir encaissé l’argent.
Il affirme avoir acheté le matériel, constaté par huissier, mais admet que le service n’a pas été rendu.
Il est placé sous contrôle judiciaire, après avoir versé une caution.
Sophie Gladima clame son innocence
Placée en détention, Sophie Gladima nie toute implication.
Elle devra toutefois attendre le dénouement de la procédure judiciaire depuis la prison.