Une alerte sur la situation sécuritaire
La Commission de surveillance de l’accord de paix tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme.
Dans son rapport trimestriel publié le 23 octobre, elle décrit une situation très préoccupante.
Entre juillet et septembre, les affrontements ont gagné cinq des dix États du pays.
Ces combats opposent pourtant des signataires de l’accord de paix de 2018.
Cette escalade s’accompagne d’un climat politique tendu et d’un affaiblissement institutionnel.

Un cessez-le-feu largement violé
Les violations du cessez-le-feu se sont multipliées entre juillet et septembre 2025.
Certaines zones sont devenues si dangereuses que les observateurs n’ont pu y accéder.
Faute d’enquêtes sur le terrain, le rapport publié jeudi reconnaît une forme d’impuissance.
Cette commission relève de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad).
Ce bloc de pays d’Afrique de l’Est garantit également l’application de l’accord de paix.

Un accord fragilisé par les divisions
De nombreux cadres du mouvement de Riek Machar ont fui par crainte d’arrestation.
Leur départ a fortement ralenti la mise en œuvre de l’accord de paix.
Le gouvernement d’unité et de transition semble lui aussi paralysé.
Depuis la détention de Riek Machar en mars, le conseil des ministres ne s’est plus réuni.

Des décisions controversées du pouvoir en place
Le rapport pointe les décisions « unilatérales » du camp du président Salva Kiir.
Parmi elles, la nomination de plus de 20 juges sans concertation avec l’opposition.
Les observateurs notent aussi la création du Tribunal spécial à Juba.
Ce tribunal juge actuellement Riek Machar et sept membres de son parti.
Cependant, le rapport rappelle que l’accord de paix exige une Cour hybride sous l’égide de l’Union africaine.

Un avenir politique incertain
La détérioration de la sécurité menace directement la transition vers une paix durable.
Les divisions politiques et les violences fragilisent encore la confiance entre les parties.
La Commission appelle à une reprise du dialogue et au respect strict de l’accord.
Elle exhorte également la communauté internationale à soutenir les efforts de stabilisation.

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