En pleine période de conflits et de repli sur soi, le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne fait un choix audacieux : celui de défendre l’universalité. Dans son nouvel ouvrage, Universaliser, publié aux éditions Albin Michel, Diagne offre une réflexion profonde sur la nécessité de préserver et promouvoir les valeurs universelles face aux crises actuelles.
Dans un monde où la guerre au Moyen-Orient s’intensifie, où le souverainisme en Afrique prend de l’ampleur, et où le repli identitaire gagne du terrain en Europe et aux États-Unis, Diagne propose une pensée contre-courant. Il appelle à une civilisation de l’universel, un concept qu’il considère en danger. En particulier, il s’inquiète de la situation en Afrique de l’Ouest, où les régimes démocratiques sont de plus en plus fragiles.
Pour autant, Souleymane Bachir Diagne garde espoir. Ce professeur de philosophie à l’université Columbia de New York croit en la capacité des sociétés à surmonter les divisions. Selon lui, l’humanité a toujours su se relever des crises en bâtissant des ponts entre les cultures, plutôt que des murs.
De passage à Paris, Diagne a accordé une interview à Christophe Boisbouvier, où il aborde ces thématiques avec passion et profondeur. À travers Universaliser, il aspire à éveiller les consciences sur les menaces qui pèsent sur la démocratie et l’universel, tout en nourrissant l’espoir que ces valeurs peuvent et doivent perdurer.
Avec son appel à résister aux tentations du repli sur soi et à réaffirmer l’importance de l’universel, Souleymane Bachir Diagne signe un ouvrage qui résonne particulièrement dans le contexte mondial actuel.