Le Syndicat du personnel des aéroports du Sénégal (SPAS) exprime une vive inquiétude face à une possible vague de licenciements à l’Aéroport international Blaise-Diagne SA (AIBD). Les responsables syndicaux redoutent que près de 500 travailleurs perdent leur emploi, une situation qui pourrait aggraver les difficultés de l’aéroport.
Face à cette menace, le syndicat prône une approche alternative. Il préconise un programme de formation et un redéploiement du personnel au lieu de procéder à des licenciements massifs.
Un aéroport déjà confronté à un manque d’effectifs
Le secrétaire général du SPAS, Djibril Sakho, exprime son indignation face à cette situation. Il souligne que l’AIBD fonctionne déjà avec un personnel insuffisant. « Nous avons appris par la presse que 500 travailleurs pourraient être licenciés. Cela nous interpelle directement », affirme-t-il. Il rappelle que le syndicat a soumis ses préoccupations au Directeur général, qui a écouté avec attention leurs doléances.
Selon lui, les besoins en personnel restent criants dans plusieurs secteurs clés. Il estime que l’aéroport ne dispose pas d’un effectif suffisant pour envisager une réduction des travailleurs.
Des secteurs en sous-effectif
Djibril Sakho insiste sur les déficits de main-d’œuvre dans plusieurs métiers essentiels. « Nous manquons d’électriciens et de techniciens en climatisation. Nos mécaniciens sont en nombre insuffisant dans tous les domaines », précise-t-il. Il évoque également une grave pénurie de pompiers d’aérodrome et d’agents de facturation.
Le syndicaliste attire aussi l’attention sur les compétences inexploitées de certains employés. « Certains agents de sécurité possèdent des diplômes bien supérieurs à leurs fonctions actuelles », déplore-t-il. Pour lui, l’aéroport devrait revaloriser ces travailleurs plutôt que de les licencier.
Un engagement ferme du SPAS
Face à cette situation, le SPAS réaffirme sa détermination à protéger les droits des travailleurs. « Nous continuerons notre combat jusqu’à l’obtention d’une solution satisfaisante », déclare Djibril Sakho. Il rappelle que plusieurs secteurs connaissent déjà des vagues de licenciements, accentuant la précarité de nombreux travailleurs.
Le syndicat prévoit d’interpeller les autorités pour stopper cette mesure. « Nous allons porter cette question devant le Directeur général, le Premier ministre et le président de la République », assure le représentant syndical. Le SPAS espère ainsi éviter une crise sociale et maintenir l’efficacité de l’AIBD.
