Ramaphosa défie Washington face aux pressions américaines
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a affirmé jeudi que son pays « ne se laissera pas intimider » face aux attaques répétées de l’administration Trump. Lors de son discours annuel sur l’État de la nation, il a décrété la montée du nationalisme et du protectionnisme, tout en exprimant son inquiétude face aux conséquences économiques de la suspension de l’aide américaine.
Des critiques en cascade de la part des États-Unis
Les tensions ont été exacerbées par un message de Donald Trump sur Truth Social, accusant Pretoria de « confisquer des terres » et de « traiter très mal certaines catégories de personnes », menaçant de couper toute aide financière. Elon Musk a également évoqué les lois foncières sud-africaines, les qualifiant d' »ouvertement racistes ».
En parallèle, Marco Rubio, secrétaire d’État américain, a annulé sa visite au sommet du G20 en Afrique du Sud, dénonçant un « anti-américanisme » présumé. Le sénateur Ted Cruz a, quant à lui, reproché à Pretoria de se détacher des États-Unis, notamment après la demande sud-africaine à Taïwan de déplacer sa délégation hors de Pretoria.
L’impact du gel de l’aide américaine
Le décret signé par Donald Trump, suspendant pour 90 jours une grande partie de l’aide internationale, inquiète Pretoria. Ramaphosa a souligné que l’Afrique du Sud dépend de ce financement pour 17 % de son budget de lutte contre le VIH.
« Nous envisageons diverses mesures pour assurer la continuité des services essentiels », a déclaré le président sud-africain, insistant sur la nécessité de garantir le soutien aux populations vulnérables malgré la pression de Washington.
Vers un refroidissement des relations diplomatiques ?
Ces tensions marquent une nouvelle étape dans la détérioration des relations entre l’Afrique du Sud et les États-Unis. Alors que Pretoria affirme son indépendance face aux pressions internationales, l’avenir des relations diplomatiques entre les deux nations reste incertain.
