Le Président sortant du Sénégal, Macky Sall, a élargi la liste des bénéficiaires des passeports diplomatiques quelques jours avant la fin de son mandat. Cette décision, prise le 28 mars, suscite des questions sur les critères d’attribution de ces documents et provoque des réactions diverses parmi les anciens ministres et secrétaires d’État.
Une Extension Controversée
Macky Sall a récemment signé un décret élargissant la liste des personnes pouvant bénéficier de passeports diplomatiques au Sénégal. Cette mesure, prise à quelques jours seulement de la fin de son mandat présidentiel, a été accueillie avec controverse et interrogation.
Les Nouveaux Bénéficiaires
Selon le décret présidentiel, les passeports diplomatiques seront désormais accordés non seulement aux ambassadeurs émérites et à ceux à la retraite, mais aussi aux députés de l’Assemblée nationale, aux officiers généraux et à d’anciens hauts fonctionnaires gouvernementaux, ainsi qu’à leurs conjoints. Cette extension de la liste des bénéficiaires a soulevé des questions sur les motivations derrière cette décision de dernière minute.
Réactions et Débats
La décision de Macky Sall d’élargir l’attribution des passeports diplomatiques a déclenché une série de réactions diverses. Certains voient cela comme une reconnaissance de leurs services à l’État, tandis que d’autres la perçoivent comme une tentative de favoritisme ou de maintien d’influence après son départ du pouvoir.
Une Mesure Contestée
La controverse s’est intensifiée lorsque les nouvelles autorités ont interdit aux anciens ministres et secrétaires d’État de voyager avec leurs passeports diplomatiques. Cette décision a été critiquée par certains anciens fonctionnaires, dont la députée Adji Mergane Kanouté, qui a publiquement exprimé son indignation après avoir été confrontée à des problèmes liés à l’utilisation de son passeport diplomatique alors qu’elle tentait de quitter le pays.
Conclusion
La question des passeports diplomatiques au Sénégal reste au centre des débats, avec des appels à une révision des critères d’attribution pour garantir la transparence et l’équité. Alors que Macky Sall se prépare à passer le relais à son successeur, cette controverse soulève des questions sur les décisions prises en fin de mandat et leur impact sur la gouvernance future du pays.