Troisième journée de mobilisation tendue
Pour le troisième jour consécutif, des manifestants ont défié le pouvoir de Faure Gnassingbé, en place depuis 20 ans.
Le samedi 28 juin 2025, des rassemblements ont éclaté dans plusieurs villes, malgré l’interdiction officielle.
À Adidogomé, au nord de Lomé, la police a rapidement dispersé les premiers attroupements.
La capitale est restée relativement calme, mais sous forte présence policière.
Trois morts retrouvés à la lagune de Bè
La répression a pris un tournant tragique.
À Lomé, trois corps ont été repêchés dans la lagune de Bè, le visage tuméfié.
Le premier a été retrouvé vendredi soir, les deux autres samedi 28 juin.
Selon un témoin, des forces de l’ordre ont poursuivi des jeunes manifestants dans le noir, après une coupure d’électricité.
« Mon fils de 16 ans, qui venait d’avoir le BEPC, a été pourchassé jusqu’à l’eau », déplore un père endeuillé.
Arrestations, blessés et intrusions à domicile
La Ligue togolaise des droits de l’homme a dénoncé une répression disproportionnée.
Son coordinateur, Emmanuel Sogadji, évoque des blessés graves, des bastonnades, et des arrestations arbitraires, parfois au sein même des domiciles.
L’opposition condamne, le gouvernement garde le silence
Plusieurs organisations de la société civile ont exprimé leur émotion et indignation.
L’opposition politique a fermement condamné la répression.
Le gouvernement togolais, de son côté, n’a émis aucune déclaration officielle.