Le Tribunal de Dakar a rendu une décision importante ce mercredi 24 septembre 2025.
Le Regroupement des chauffeurs de taxis urbains du Sénégal (RTUS) avait saisi la justice.
Ils contestaient la légalité des plateformes comme Yango, Yassir ou encore Heetch.
Le juge a finalement tranché en faveur des multinationales du secteur numérique.
Cette décision pourrait transformer durablement le transport urbain au Sénégal.

La colère des chauffeurs traditionnels

Les taximen ont accueilli le verdict avec une profonde amertume.
Beaucoup s’étaient regroupés devant le tribunal pour attendre la décision.
Ils espéraient une interdiction ou un strict encadrement des plateformes VTC.
Les chauffeurs dénoncent une concurrence déloyale qui menace leurs revenus quotidiens.
« C’est une honte. La justice n’a pas dit le droit », a lancé un syndicaliste.
Il a promis de nouvelles formes de mobilisation à l’approche des élections locales.
Le RTUS a annoncé une conférence de presse pour exposer ses arguments.
Une assemblée générale est également prévue afin de définir la stratégie future.

Le poids d’un vide juridique

Derrière cette tension, un problème plus profond se dessine.
Les services de type VTC évoluent sans cadre réglementaire précis au Sénégal.
Les taxis traditionnels doivent obtenir licences et habilitations pour exercer.
Les plateformes, elles, opèrent dans un flou juridique faute de décrets d’application.
Cette différence alimente frustrations et conflits entre les deux catégories d’acteurs.
Plusieurs députés avaient déjà appelé le gouvernement à combler ce vide juridique.
Ils plaident pour un équilibre entre innovation technologique et protection sociale.

Vers une régulation attendue

Ce jugement ne met pas fin au bras de fer opposant les deux camps.
Au contraire, il pourrait accélérer une régulation légale des plateformes numériques.
Le gouvernement se retrouve désormais face à une urgence politique et sociale.
La colère des chauffeurs traditionnels laisse présager de nouvelles manifestations.
L’avenir du transport urbain au Sénégal reste suspendu à une réforme attendue.

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