Le Sénégal a recensé 16 595 cas de tuberculose en 2024, toutes formes confondues. Ces chiffres proviennent de Fodé Danfakha, coordonnateur du Programme national de lutte contre la tuberculose (PNT). Lors d’un entretien avec l’Agence de presse sénégalaise (APS), il a détaillé les tendances et les défis liés à cette maladie.
Une Maladie qui Affecte Principalement les Hommes
Les données montrent une prévalence plus élevée chez les hommes. En effet, 11 181 hommes ont été touchés contre 5 414 femmes. Cette disparité s’explique par plusieurs facteurs, notamment les conditions de travail et les habitudes de vie. Les jeunes adultes constituent la catégorie la plus vulnérable. Leur exposition fréquente à des environnements à risque accroît les contaminations. Cette situation engendre un impact socio-économique préoccupant. De nombreux patients actifs se retrouvent dans l’incapacité de travailler.
Des Défis de Détection chez les Enfants
Le nombre de cas de tuberculose infantile reste en dessous des attentes. En 2024, seulement 697 cas ont été diagnostiqués sur une cible estimée à 2 108. Cette différence révèle de sérieux défis dans l’identification précoce de la maladie chez les enfants. Le dépistage repose en grande partie sur l’initiative des parents, qui ne consultent souvent qu’à un stade avancé. Cette situation retarde la mise en place de traitements adaptés.
La Lutte Contre la Tuberculose Multirésistante
Le Sénégal a également pris en charge 88 patients atteints de tuberculose multirésistante en 2024. Le taux de succès thérapeutique atteint 89 %, se rapprochant de l’objectif fixé à 90 %. Cette performance s’explique par l’intégration des stratégies de lutte contre la tuberculose et le VIH. Cette approche favorise une meilleure prise en charge des malades souffrant des deux infections. Elle améliore également l’adhésion aux traitements et réduit les risques de rechute.
Perspectives et Actions à Renforcer
La lutte contre la tuberculose nécessite une détection plus efficace et une sensibilisation accrue. Les autorités sanitaires doivent renforcer les campagnes d’information auprès des populations à risque. Une meilleure accessibilité aux soins et un suivi renforcé des patients restent essentiels pour réduire la propagation de la maladie. En parallèle, la collaboration entre les structures de santé doit se poursuivre pour optimiser la prise en charge des cas les plus complexes.
