Plus de deux ans après le début de l’invasion russe en Ukraine, une nouvelle tentative de dialogue s’ouvre ce vendredi à Istanbul. Il s’agit des premières négociations directes entre Moscou et Kiev depuis les débuts du conflit en 2022. Le contexte reste toutefois tendu, et les attentes mesurées.
Le chef de cabinet de la présidence ukrainienne a affirmé que la priorité de Kiev reste l’obtention d’un « cessez-le-feu inconditionnel », condition jugée essentielle pour tout progrès diplomatique.
En amont de ces discussions, une réunion préparatoire s’est tenue le jeudi 15 mai au palais de Dolmabahçe à Istanbul, réunissant des représentants ukrainiens, turcs et américains. Y ont notamment participé le secrétaire d’État américain Marco Rubio, ainsi que ses homologues turc et ukrainien. Cette rencontre d’une heure a permis de poser les bases de la médiation à venir.
Malgré ces efforts diplomatiques, l’absence du président russe Vladimir Poutine à la table des négociations suscite le scepticisme. Beaucoup d’observateurs doutent qu’un accord significatif puisse être atteint sans l’implication directe du chef du Kremlin.
Dans ce climat d’incertitude, Donald Trump a jeté de l’huile sur le feu en déclarant jeudi : « Rien ne se passera sur l’Ukraine tant que je n’aurai pas rencontré Poutine ». Une phrase qui illustre les tensions géopolitiques qui entourent encore ce conflit majeur.
La Turquie, qui joue les médiateurs depuis les débuts de la guerre, espère néanmoins pouvoir relancer un canal de négociation entre les deux camps. Mais sur le terrain diplomatique comme militaire, le chemin vers la paix reste semé d’embûches.