En Ukraine, le statut de la langue russe continue de susciter des débats, depuis le début de l’invasion russe en 2014. Bien que largement parlée dans certaines régions du pays, notamment à l’est, la langue du pays agresseur pourrait bientôt perdre sa protection spéciale accordée aux langues régionales ou minoritaires.

Une proposition devant la Rada

Ce mercredi 15 octobre 2025, la médiatrice des langues a soumis aux députés ukrainiens un projet de loi visant à retirer le russe des langues bénéficiant d’une protection particulière, dans le cadre d’une mise en conformité avec la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires.

Pour Olena Ivanovska, le russe n’a pas besoin de protection, et sa suppression de la charte permettrait de priver la propagande du Kremlin d’un outil de manipulation.

 Corriger une erreur historique

Le texte proposé cherche également à corriger une confusion dans la traduction initiale de la charte, influencée par la version russe, qui avait assimilé « langues minoritaires » et « minorités nationales ». Moscou s’est longtemps servi de cette interprétation pour justifier sa propagande et l’invasion de l’Ukraine, prétendant protéger les Ukrainiens russophones.

Une pratique en déclin

Si l’ukrainien reste la seule langue officielle et d’enseignement du pays, le russe n’est pas interdit, mais son usage recule progressivement depuis les invasions russes. Il demeure néanmoins largement parlé dans certaines régions, conséquence de décennies de politiques de russification menées par l’empire russe puis par le régime soviétique jusqu’à l’indépendance de l’Ukraine.

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