Une première dans la capitale

Dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 septembre, les forces russes ont lancé une vague de bombardements d’une ampleur inédite contre Kiev. Selon l’armée de l’air ukrainienne, elles ont tiré plus de 800 drones et missiles. Certes, les défenses antiaériennes ukrainiennes ont intercepté 747 drones et quatre missiles, mais plusieurs frappes ont tout de même atteint la capitale. Ainsi, au moins cinq personnes ont péri, dont deux à Kiev. De plus, 18 autres ont été blessées, parmi lesquelles une fillette d’un an.

Pour la première fois depuis le début de l’invasion, les frappes ont directement visé le siège du gouvernement. Les flammes ont ravagé le toit et les étages supérieurs du bâtiment, situé non loin de la présidence et du Parlement. La Première ministre Ioulia Svyrydenko a confirmé ces dégâts dans un message publié sur Telegram, images à l’appui.

Appel de Kiev à la communauté internationale

Au centre-ville, des témoins ont vu de la fumée s’échapper du bâtiment incendié, tandis que des hélicoptères tentaient d’éteindre le feu. Dans ce contexte dramatique, la Première ministre a exhorté la communauté internationale à agir.

« Le monde doit répondre à cette destruction non seulement par des mots, mais par des actions. Nous devons renforcer les sanctions, notamment contre le pétrole et le gaz russes », a-t-elle insisté, tout en réclamant davantage d’armes pour consolider la défense ukrainienne.

Des frappes dans plusieurs régions

Au-delà de Kiev, la Russie a également frappé d’autres zones du pays. Dans la région de Dnipropetrovsk, une attaque combinant drones et missiles a tué un homme de 54 ans, a rapporté le gouverneur militaire Serguiï Lyssak. À Zaporijjia, une femme a péri dimanche matin sous des bombes aériennes guidées .Enfin, dans la région frontalière de Soumy, un autre civil a trouvé la mort samedi soir. Ces nouvelles pertes rappellent l’ampleur et la gravité du conflit, alors que la Russie occupe toujours environ 20 % du territoire ukrainien.

Négociations diplomatiques dans l’impasse

Sur le plan diplomatique, les efforts de médiation stagnent. Le 15 août, Donald Trump a rencontré Vladimir Poutine en Alaska, avant de recevoir à Washington le président ukrainien Volodymyr Zelensky ainsi que plusieurs dirigeants européens. Cependant, aucun progrès tangible n’a été enregistré, Moscou rejetant catégoriquement tout appel au cessez-le-feu après trois ans et demi d’un conflit meurtrier, le plus grave en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.

Néanmoins, le 4 septembre à Paris, 26 pays, majoritairement européens, se sont engagés à fournir des garanties de sécurité à l’Ukraine pour prévenir toute nouvelle offensive après la guerre. Parallèlement, Donald Trump a annoncé qu’il tiendrait prochainement un nouvel entretien avec Vladimir Poutine.

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