Le jeudi 24 juillet, une panne globale du réseau Starlink a gravement perturbé les télécommunications satellitaires dans plusieurs pays. En Ukraine, cette interruption a eu des conséquences immédiates : les forces armées ont perdu l’accès à leurs terminaux Starlink, outil central dans la coordination des opérations militaires sur le front.
Une alerte lancée depuis la ligne de front
Peu après le début de la panne, Robert Brovdi, commandant des forces de drones ukrainiennes, a donné l’alerte : « Starlink est en panne sur toute la ligne de front », a-t-il déclaré jeudi soir dans un message alarmant. Cette déclaration a immédiatement semé l’inquiétude dans les rangs de l’armée ukrainienne, qui utilise plus de 50 000 terminaux Starlink pour ses communications tactiques.
SpaceX reconnaît un incident à l’échelle mondiale
En parallèle, SpaceX, l’entreprise fondée par Elon Musk et maison mère de Starlink, a reconnu sur le réseau social X (anciennement Twitter) qu’elle faisait face à une panne mondiale affectant un grand nombre de ses utilisateurs. Le site Downdetector, qui surveille les interruptions de service, a enregistré jusqu’à 60 000 signalements liés au réseau dans la journée.
Des opérations désorganisées malgré la courte durée
Même si le dysfonctionnement n’a duré que quelques heures, ses effets ont été immédiats. La panne a retardé plusieurs opérations militaires : les drones de surveillance n’ont pas transmis leurs images et les unités d’artillerie ont perdu leur coordination en temps réel. Ce blackout a mis en lumière une dépendance critique : l’armée ukrainienne repose largement sur l’infrastructure satellitaire d’une entreprise privée américaine, sans filet de sécurité.
Kiev réagit et cherche des alternatives
Cette panne n’est pas un cas isolé. En effet, selon une enquête publiée par Reuters le 25 juillet, Elon Musk avait déjà désactivé volontairement des centaines de terminaux Starlink près de Kherson en 2022, en pleine contre-offensive ukrainienne. Cette décision avait provoqué un chaos opérationnel sur le terrain.
Face à ces épisodes répétés, les autorités ukrainiennes intensifient leur recherche d’alternatives. Elles se tournent notamment vers Eutelsat, un opérateur européen de télécommunications satellitaires, dans l’objectif de diversifier leurs canaux et de réduire leur vulnérabilité technologique.