Le cessez-le-feu annoncé par le président américain Donald Trump est entré en vigueur mardi 24 juin, après douze jours d’affrontements intenses entre l’Iran et Israël. Bien que la trêve tienne pour l’instant, la situation reste tendue sur le plan diplomatique et incertaine pour les civils.

Mardi, au premier jour du cessez-le-feu, les dirigeants israéliens et iraniens ont chacun revendiqué la victoire. À Jérusalem, le Premier ministre Benyamin Netanyahu a salué une « victoire historique » contre le programme nucléaire iranien. Il a affirmé que l’armée israélienne avait « anéanti le projet nucléaire iranien » et a menacé de nouvelles frappes si Téhéran tentait de relancer ses activités atomiques.

De son côté, l’Iran a célébré ce qu’il considère comme un recul imposé à Israël et aux États-Unis. Le président Massoud Pezeshkian a déclaré que son pays était « prêt à résoudre les différends à la table des négociations », tout en affirmant que l’Iran continuerait à faire valoir son droit au nucléaire civil. Le ministre iranien des Affaires étrangères a précisé que Téhéran ne renoncerait pas à l’enrichissement d’uranium, une ligne rouge que Washington refuse toujours d’accepter.

Tensions autour de l’AIEA et pendaisons pour espionnage

En réaction aux récentes frappes sur ses installations nucléaires, le Parlement iranien a voté, mercredi, la suspension de la coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Le président du Parlement, Mohammad Bagher Ghalibaf, a accusé l’AIEA d’avoir failli à son devoir en ne condamnant pas les attaques israéliennes, et a annoncé que « l’Organisation iranienne de l’énergie atomique suspendra toute collaboration tant que la sécurité de ses sites ne sera pas assurée. »

Par ailleurs, les autorités iraniennes ont exécuté trois personnes accusées d’espionnage pour le compte d’Israël. Selon les autorités judiciaires, elles auraient introduit du matériel utilisé dans des attentats visant des personnalités du régime. Voici le texte réécrit à la voix active :

Depuis le début des hostilités, les autorités iraniennes ont exécuté cinq personnes pour espionnage et arrêté au moins 700 individus soupçonnés de liens avec les services de renseignement israéliens. Elles les accusent d’avoir utilisé des drones kamikazes ou transmis des images de sites militaires sensibles.Ce chiffre, qui n’inclut pas les arrestations à Téhéran, pourrait encore augmenter.

Un calme relatif sur le terrain, mais une situation humanitaire lourde

En Iran, la nuit de mardi à mercredi s’est déroulée sans incident majeur, selon des sources locales. Aucun bombardement n’a été signalé en province. À Téhéran, le calme règne, mais la tension reste palpable.

En Israël, les habitants commencent à sortir de l’état d’urgence. À Jérusalem, les écoles rouvrent, les commerces reprennent leurs activités, et les aéroports de Tel-Aviv et Haïfa relancent progressivement leurs vols. Toutefois, les restrictions restent en vigueur dans les régions proches de la bande de Gaza.

Le lourd tribut des civils

Le conflit éclair a laissé des cicatrices profondes. En Iran, les autorités annoncent plus de 600 morts. En Israël, les pertes humaines sont moins lourdes ,28 morts au total en grande partie grâce à l’existence d’abris pour la population. Quatre personnes ont péri à Beer Sheva lors d’une dernière attaque survenue quelques heures avant le cessez-le-feu. La ville du sud du pays, cible privilégiée de l’Iran en raison de ses infrastructures militaires, compte désormais de nombreuses familles sans abri.

Malgré l’interruption des combats, les divergences fondamentales sur le nucléaire iranien et les tensions politiques internes dans chaque camp rendent toute solution durable encore lointaine. La trêve tient, mais elle repose sur un équilibre précaire.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *