Entre 2017 et 2021, une politique migratoire particulièrement rigide a été mise en œuvre par l’administration de Donald Trump. Axée sur la restriction de l’immigration légale et la lutte contre l’immigration clandestine, cette politique a été caractérisée par la construction de barrières à la frontière, le durcissement des conditions d’asile et l’application de mesures controversées comme la séparation des familles.
Durant le mandat de Donald Trump, une orientation résolument restrictive a été adoptée en matière de migration. L’immigration a été désignée comme un risque pour la sécurité nationale, et un ensemble de mesures strictes a été appliqué pour limiter l’entrée et le séjour des étrangers sur le sol américain.
Une frontière renforcée par des barrières physiques
La construction d’un mur à la frontière entre les États-Unis et le Mexique a été initiée. Plusieurs centaines de kilomètres ont été renforcés ou nouvellement érigés à l’aide de fonds qui ont été redéployés depuis le budget du ministère de la Défense. L’immigration illégale a été présentée comme une menace contre laquelle une réponse physique devait être opposée.
Le droit d’asile sévèrement restreint
L’accès à l’asile a été considérablement limité. Des milliers de demandeurs ont été contraints de rester au Mexique pendant l’examen de leur dossier, en vertu du programme intitulé Migrant Protection Protocols. L’application de ces protocoles a été dénoncée par les organisations humanitaires, en raison des conditions précaires dans lesquelles les migrants ont été maintenus.
Des familles ont été séparées à la frontière
En vertu de la politique dite de « tolérance zéro », des poursuites pénales ont été systématiquement engagées contre les migrants irréguliers. Cette approche a entraîné la séparation de milliers d’enfants de leurs parents, ce qui a suscité une vive indignation aux États-Unis comme à l’international. Face à la pression médiatique et politique, la mesure a été suspendue, mais ses effets ont continué à se faire sentir pendant plusieurs mois.
L’immigration légale a été également ciblée
Des restrictions ont été imposées sur les visas de travail, notamment les visas H-1B. Des décrets présidentiels ont été signés pour réduire les programmes de réunification familiale. La politique de protection temporaire des jeunes migrants arrivés enfants (DACA) a été affaiblie, bien qu’un blocage judiciaire ait empêché sa suppression totale.
Un décret migratoire interdisant l’entrée aux ressortissants de plusieurs pays musulmans a été adopté dès le début du mandat. Ce décret a été contesté devant les tribunaux mais partiellement validé par la Cour suprême en 2018.
Une ligne politique revendiquée et assumée
Ces mesures ont été justifiées par l’administration Trump comme nécessaires à la protection de l’économie et de la souveraineté nationale. La politique migratoire a été érigée en pilier de la doctrine « America First », et une large part de l’électorat conservateur s’en est montrée favorable. Toutefois, de vives critiques ont été émises par les défenseurs des droits humains, les organisations religieuses et plusieurs États fédérés.
Conclusion :
Une politique migratoire fondée sur la dissuasion, le contrôle renforcé et la réduction des voies légales d’entrée a été mise en œuvre sous Donald Trump. Bien qu’elle ait été saluée par certains comme un gage de fermeté, elle a aussi été dénoncée pour ses effets jugés inhumains et discriminatoires. Son héritage continue de peser sur le débat migratoire américain, alors que de nouvelles orientations sont attendues à l’approche des prochaines élections présidentielles.