L’UEMOA a annoncé en 2019 la fin du franc CFA au profit de l’éco.
Les dirigeants voulaient rompre avec les symboles coloniaux du système monétaire.
Ils ont promis la suppression du compte d’opérations logé au Trésor français.
Ils ont aussi envisagé l’abandon de la garantie monétaire assurée par la France.

Objectifs : souveraineté et stabilité financière

La réforme visait à renforcer la souveraineté monétaire des huit pays de l’UEMOA.
Les États voulaient plus d’autonomie tout en gardant la stabilité financière de la zone.
Depuis plus de 70 ans, le franc CFA reste arrimé à l’euro.
La France garantit sa valeur via une parité fixe et un contrôle indirect.

Le projet de l’éco freiné par des obstacles multiples

Des divergences politiques ont rapidement freiné la mise en œuvre de l’éco.
Les pays membres craignent une instabilité économique en cas de transition brutale.
La coordination régionale s’est révélée complexe et souvent inefficace.
Le calendrier initial a été repoussé sans date précise.

Un statu quo assumé dans plusieurs capitales

La BCEAO affiche un nouveau logo et des discours réformateurs.
Mais la réalité reste inchangée : le franc CFA domine toujours la zone.
Certains dirigeants préfèrent cette stabilité dans un contexte mondial incertain.
D’autres appellent à relancer une réforme plus ambitieuse.

L’élargissement au niveau CEDEAO complique la dynamique

La CEDEAO veut étendre l’éco à ses 15 États membres.
Ce projet régional crée de nouvelles contraintes politiques et techniques.
Les tensions économiques entre États ralentissent la convergence monétaire.
La crédibilité du projet s’en trouve affaiblie à court terme.

Un dilemme entre indépendance et prudence économique

Les États de l’UEMOA hésitent entre rupture monétaire et stabilité économique.
La réforme cristallise des enjeux historiques, politiques et sociaux profonds.
Le débat reste vif dans l’opinion publique et au sein des élites africaines.
L’avenir dira si l’éco supplantera le franc CFA dans les années à venir.

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