Le 12 août, le Conseil de l’Europe a mis en garde ses 46 États membres contre les ventes d’armements à Israël, les exhortant à vérifier que ces armes ne servent pas à commettre des violations des droits de l’homme à Gaza. Dans un communiqué, le commissaire aux droits de l’homme du Conseil, Michael O’Flaherty, a réitéré sa demande aux pays membres de prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher et sanctionner les violations du droit international humanitaire et des droits humains dans le contexte du conflit à Gaza.

Le commissaire a insisté sur l’importance d’appliquer les normes juridiques existantes pour interdire les transferts d’armements dès lors qu’il existe un risque qu’ils servent à bafouer les droits fondamentaux.

La semaine précédente, le chancelier allemand Friedrich Merz a suspendu les exportations d’armements susceptibles d’être utilisés par Israël dans le conflit à Gaza, rompant ainsi avec la position traditionnelle de Berlin, longtemps alliée d’Israël. Jusqu’alors, l’Allemagne occupait le rang de deuxième fournisseur d’armes à Israël.

Les armes américaines dominent le marché

Les pays européens ont fortement réduit leurs livraisons d’armes à destination d’Israël, rappelle David Rigoulet-Roze, chercheur à l’Institut français d’analyse stratégique et rédacteur en chef de la revue Orients Stratégiques. Selon lui, « les États-Unis assurent environ deux tiers des fournitures d’armements à Israël ». Il précise également, dans une interview accordée à RFI, que l’aide militaire structurelle américaine s’élève à 3,8 milliards de dollars par an. Depuis le début du conflit à Gaza, les ventes d’armes ont encore augmenté, comme en témoigne un accord récent de 510 millions de dollars annoncé le 30 juin 2025.

Basé à Strasbourg, le Conseil de l’Europe défend les principes de démocratie et de droits humains sur tout le continent. En juin, Michael O’Flaherty avait déjà fait part de ses préoccupations aux autorités allemandes, dénonçant notamment les restrictions imposées à la liberté d’expression et à la liberté de réunion pacifique des manifestants, dans le contexte du conflit à Gaza.

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