Le gouvernement a confié un ministère stratégique à Yassine Fall.
Elle devait incarner la souveraineté et le panafricanisme du nouveau pouvoir.
Mais Jeune Afrique juge son bilan diplomatique décevant dans une enquête publiée ce jour.

Des débuts marqués par des échecs internationaux

Dès les premiers mois, la diplomatie sénégalaise a subi plusieurs revers majeurs.
Amadou Hott a échoué à la présidence de la Banque africaine de développement.
Ibrahima Socé Fall n’a pas obtenu la direction de l’OMS Afrique.
Augustin Senghor a perdu sa place à la CAF.
Diomaye Faye n’a pas décroché la présidence tournante de la CEDEAO.
Ces revers ont alimenté les critiques contre la diplomatie sénégalaise.

Des nominations jugées inadaptées

Le ministère a nommé des diplomates chevronnés à des postes consulaires sensibles.
Certains ne maîtrisent ni leur zone ni les réalités associatives ou étudiantes locales.
Un ancien diplomate dénonce des « erreurs stratégiques » et un repli administratif.
Il critique leur manque d’engagement avec les communautés sénégalaises à l’étranger.

Tentatives de correction et décisions controversées

Pour corriger le tir, Yassine Fall a nommé des consuls issus de la diaspora.
Mais d’autres décisions, comme l’éloignement de certains diplomates, ont suscité l’indignation.
Des critiques internes persistent malgré les ajustements engagés par la ministre.

Accusations de népotisme

Yassine Fall a aussi subi des accusations de favoritisme dès le début de son mandat.
Elle a nommé sa fille, Sophie Nzinga Sy, à la tête de l’APDA.
Cette nomination a ravivé les soupçons de népotisme dans l’administration.

Une responsabilité partagée avec d’autres figures

Des observateurs estiment que Yassine Fall ne porte pas seule ce bilan négatif.
Des anciens hauts fonctionnaires critiquent également les prises de position d’Ousmane Sonko.
Modou Diagne Fada l’accuse d’alimenter la tension avec l’Occident.
Il dénonce ses attaques répétées contre la France, les États-Unis et les institutions financières.
Il pointe aussi ses affinités avec les régimes militaires du Sahel.

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