Du matériel français réexporté aux Émirats

Amnesty International accuse des sociétés françaises de fournir des équipements militaires utilisés au Soudan. Les entreprises Lacroix Défense et KNDS ont fabriqué ce matériel d’autoprotection. Les Émirats arabes unis ont importé ces équipements avant de les monter sur des véhicules blindés.

Des véhicules utilisés au Darfour

Les Forces de soutien rapide (FSR) utilisent ces véhicules blindés dans le conflit soudanais. Amnesty affirme que ces véhicules, équipés du système Galix, opèrent au Soudan, notamment au Darfour. Ce système, fabriqué par Lacroix Défense et KNDS, protège les véhicules des attaques ennemies.

Violation des embargos internationaux

L’Union européenne et l’ONU interdisent l’exportation d’armes vers le Soudan. Amnesty insiste sur l’infraction évidente que constitue la réexportation de ce matériel au Darfour. L’ONG appelle à étendre l’embargo onusien à tout le territoire soudanais.

La responsabilité française remise en question

Amnesty critique la France pour ne pas contrôler la réexportation de ses équipements militaires. Les licences d’exportation françaises incluent des clauses de non-réexportation, rarement respectées selon l’ONG. Amnesty demande à la France de suspendre ces transferts d’équipements vers les Émirats.

Réponse de Lacroix Défense

Lacroix Défense confirme avoir fourni du matériel aux forces émiraties dans un cadre légal. L’entreprise précise que ces équipements servent à l’autoprotection des véhicules blindés. Lacroix Défense affirme avoir respecté toutes les licences d’exportation accordées par la France.

Ce rapport met en lumière un système complexe, où des équipements français se retrouvent dans des zones de conflit.

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