L’État du Sénégal ouvre un nouveau front dans le secteur des télécommunications.
Il remet en cause certaines conventions liant Sonatel et Expresso.
Cette démarche vise à rétablir la légalité et renforcer le contrôle public.
Une tension juridique autour de la convention de Sonatel
Pour Sonatel, tout commence avec sa convention du 15 juillet 1997.
Ce contrat, signé pour vingt ans, avait été renouvelé le 8 août 2017.
La nouvelle durée, fixée à dix-sept ans, pose un problème juridique.
Une clause du texte initial interdit un renouvellement d’une telle durée.
Cette situation crée un désaccord entre Sonatel et les autorités sénégalaises.
L’État cherche désormais à aligner la convention sur le droit en vigueur.
L’objectif : clarifier les obligations de l’opérateur
Le gouvernement veut préciser les engagements de Sonatel envers les pouvoirs publics.
Cette clarification devrait réduire les ambiguïtés et prévenir de futurs litiges.
Elle permettra aussi de garantir une meilleure transparence dans le secteur.
Expresso également dans le viseur de l’État
Expresso n’échappe pas à cette révision contractuelle.
Sa convention a été renouvelée jusqu’en 2028, avant l’expiration de l’accord initial.
Cette anticipation suscite des doutes sur la régularité du processus.
Les autorités veulent comprendre les conditions de cette prolongation anticipée.
Vers une refonte globale du secteur des télécommunications
L’État semble vouloir remettre à plat toutes les conventions existantes.
Son objectif est de renforcer la transparence et le contrôle sur les opérateurs.
Cette réforme s’inscrit dans une stratégie de modernisation du secteur.
Elle vise à équilibrer rentabilité économique et protection des intérêts nationaux.
Un enjeu économique et stratégique majeur Le gouvernement veut aussi sécuriser les revenus issus des télécommunications.
Il anticipe les besoins futurs en infrastructures numériques du pays.
Cette révision pourrait donc repositionner le Sénégal dans l’économie numérique.
Elle marque une volonté claire d’affirmer la souveraineté économique nationale.
