Une cohabitation fragilisée
Au Mali, chrétiens et musulmans ont longtemps célébré Noël ensemble.
Cependant, cette tradition s’effrite dans plusieurs zones.
Les jihadistes du Jnim contrôlent désormais de vastes territoires.
Bandiagara, un îlot de célébration
À Bandiagara, la messe et le réveillon de Noël sont maintenus.
En revanche, dans le cercle de Koro, la situation reste critique.
Là-bas, les jihadistes imposent leurs règles strictes.
Une tolérance conditionnelle
Les jihadistes tolèrent la présence chrétienne sous certaines conditions.
Ils exigent notamment le paiement d’une taxe spécifique.
Ainsi, plusieurs églises restent fermées.
Des stratégies pour célébrer malgré tout
Pourtant, certains chrétiens refusent de renoncer à Noël.
Ils se déplacent vers les chefs-lieux pour assister à la messe.
Les curés et catéchistes coordonnent ces regroupements.
Parfois, les prêtres se rapprochent discrètement des villages.
Se déplacer, un risque permanent
Même les déplacements exposent les fidèles à des dangers.
Les femmes chrétiennes doivent se voiler pour circuler.
Elles obéissent aux prescriptions jihadistes jusque dans les véhicules.
Ainsi, célébrer Noël devient un acte sous contrainte.
Une foi entravée
« Il est difficile de vivre pleinement sa foi », confie un fidèle.
La peur empêche toute célébration sereine.
Des événements annulés
Le mois dernier, le pèlerinage chrétien de Kita a été annulé.
L’épiscopat a invoqué l’insécurité et la pénurie de carburant.
Encore une fois, la menace jihadiste a imposé sa loi.

