Le Collectif des Organisations de la Société Civile pour les Élections (COSCE) a livré son analyse sur le déroulement de l’élection présidentielle sénégalaise du 24 mars 2024. Lors d’une conférence de presse tenue le 25 mars, le groupe d’observation électorale a confirmé que le scrutin s’est résolu en un seul tour, avec un taux de participation estimé à 61,6%. D’après leur échantillon statistique, le collectif affirme la clôture du processus électoral dès cette première phase.
Le Président de l’Organisation Nationale des Droits de l’Homme (ONDH), le Professeur Samba Thiam, a souligné des irrégularités dans 31% des bureaux de vote examinés. Une proportion significative d’électeurs s’est vue refuser le droit de vote en raison de l’absence de leurs noms sur les listes d’émargement, malgré la présence des informations de bureau de vote sur leurs cartes d’électeur. Certains de ces électeurs ont été redirigés vers d’autres interlocuteurs pour assistance.
Le rapport pointe également du doigt le taux de distribution moyen des cartes d’électeurs, critique attribuée au manque d’efforts de sensibilisation de la part de la Direction Générale des Élections (DGE) et des organisations civiles. De plus, il dénonce le manque de transparence des autorités électorales concernant la distribution des cartes d’électeur par région et par département, selon le Professeur Thiam.
Concernant le système de parrainage, le COSCE rappelle que malgré la décision d’avril 2021 de la Cour de Justice de la CEDEAO ordonnant sa suppression pour entrave à la liberté et au secret du vote, des obstacles significatifs à la participation des candidats ont été observés. Cette situation met en lumière les défis persistants en matière de droits électoraux au Sénégal.